En juillet 2009, sur la cĂŽte normande,Jocelyn Quivrin essaie, pour Paris Match, une Ferrari California Jâai encore du mal Ă rĂ©aliser quâaujourdâhui jâai droit Ă ces bolides. » © ClĂ©ment Choulot 19/11/2009 Ă 0149 Il Ă©tait jeune, il Ă©tait beau, il incarnait le hĂ©ros romantique Juillet 2009. Jocelyn emprunte lâA13 et le tunnel de Saint-Cloud. Direction lâouest, les plages normandes, le grand large. LâĂ©tĂ© Ă©tire sa langueur sur la rĂ©gion parisienne, et la route sâouvre sur une promesse dâĂ©chappĂ©e belle. Entre les mains de lâacteur, une beautĂ© au nom sauvage, California », le nouveau coupĂ© Âcabriolet de Ferrari , quâil a pour mission de tester avec nous pour ÂParis Match. Le soleil se fait de plus en plus doux Ă mesure que nous Âapprochons de la cĂŽte, et le vent souffle sur nos tĂȘtes. Le compteur de la dĂ©capotable flirte avec les 200 km/h. Sur tout le trajet qui nous mĂšne au TrĂ©port, le jeune conducteur parle de sa passion pour les voitures. Les belles. Les nobles. Les fonceuses. Il sâest senti tout de suite Ă lâaise dans un modĂšle de 460 chevaux. Il est douĂ© pour la conduite, et adore ça. Câest un des rares VIP Ă nous avoir accordĂ© une journĂ©e entiĂšre pour un test. Sous le soleil de ÂNormandie, il est heureux, amical, spontanĂ©, intarissable un vrai gentil. Il se confie sur son dernier achat. Un bijou. Une bombe fabriquĂ©e par un artisan anglais et quâil vient dâacquĂ©rir en Belgique, lâAriel Atom. Lui qui donnait lâimpression de ne jamais avoir assez de chevaux sous le capot, il a trouvĂ© son Graal. Un bolide arachnĂ©en dont les 300 chevaux hurlent juste derriĂšre son pilote. LĂ©ger, pourvu du strict minimum de carrosserie, il procure des sensations semblables Ă celles dâune moto surpuissante. Port du casque obligatoire, stage de familiarisation fortement conseillĂ©... La suite aprĂšs cette publicitĂ© HomologuĂ©e pour circuler sur les routes françaises, cette sorte de kart atteint les 100 km/h en 2,8 secondes. DĂšs le contact... action ! Lâivresse est ÂimmĂ©diate. Le comĂ©dien comptait lâutiliser en circuit pour faire lâidiot avec ses potes », selon ses propres mots. Juste sur un terrain de jeux contrĂŽlĂ©, oĂč ce motard allait parfois se dĂ©fouler » sur deux roues. Cette Ă©norme montĂ©e dâadrĂ©naline quand on sent quâon maĂźtrise la technique... » La suite aprĂšs cette publicitĂ© Jusquâau jour oĂč la machine vous Ă©chappe et que la nuit tombe sur vos 30 ans, dans une boule de feu et de fer, contre la paroi dâun Quivrin Ă©tait un jeune pĂšre. Depuis le 18 mars dernier, il avait une nouvelle passion le petit Charlie, dont il Ă©tait fou et fier. Un ĂȘtre minuscule pour lequel il avait des rĂȘves. Il lâimaginait fĂ©ru de voitures, comme lui qui a fait son premier tour de Ferrari Ă 4 ans, avec un ami fortunĂ© de son propre pĂšre. Il ne voyait mĂȘme pas la route. A 22 ans, il Ă©tait de nouveau au volant dâune rutilante, cette fois Ă 270 km/h... encadrĂ© par les forces de lâordre pour les besoins du tournage du tĂ©lĂ©film Rastignac ». Mais pour son fils, il avait commencĂ© Ă se ranger. Il revendiquait son statut de trentenaire assagi par la paternitĂ©. Nous lâavons quittĂ© en songeant quâil avait passĂ© le cap du jeune chien fou Ă qui ça » arrive. Ăa », la tragĂ©die de lâasphalte. CâĂ©tait le genre de type Ă qui lâon dit au revoir en pensant quâil est lâimage du bonheur. La suite aprĂšs cette publicitĂ© La suite aprĂšs cette publicitĂ© Cet Ă©tĂ©, Joce » confiait vouloir tout simplement une quatre-portes, dans laquelle je puisse emmener ma femme, mon fils et mon chien... Une Aston Martin DB9, par exemple la familiale par excellence ! ». Au-delĂ de la boutade et du masque dâacteur hĂąbleur, il y avait une envie sincĂšre de lever le pied. De trouver une maison de campagne pas trop loin de Paris, avec un hangar oĂč je garerais toutes mes bagnoles une Traction, une Rolls, une Bugatti »... Une collection. Pour la beautĂ© des il voulait rouler vraiment vite, câĂ©tait sans elle », la femme de sa vie, Alice Taglioni. Elle-mĂȘme amatrice dâautomobiles, elle ne semblait pas, dâaprĂšs ce quâil en racontait, terrorisĂ©e par ses fantastiques et ÂpĂ©rilleuses chevauchĂ©es. Ensemble depuis sept ans, ils venaient de vivre une parenthĂšse enchantĂ©e Ă La RĂ©union dĂ©but novembre, lors du festival du film de lâĂźle. Cinq jours sous le soleil, avec leur bĂ©bĂ© et la mĂšre de lâactrice, trĂšs souriante. Alice et ÂJocelyn se relayaient le soir pour Âendormir leur enfant, en se baladant entre les palmiers du Grand HĂŽtel du Lagon. Le jour, le couple sortait en duo, trĂšs amoureux, sur la plage de sable, ou en trio, avec Charlie dans les bras. Quand la jeune femme rejoignait le jury, dont elle Ă©tait membre, son homme, invitĂ© pour son rĂŽle dans La famille ÂWolberg » lâun de ses derniers films, Ă lâaffiche le 2 dĂ©cembre, Âsâasseyait un rang derriĂšre elle. InsĂ©parables et discrets, ils se mĂȘlaient peu aux foules des Quivrin. Petit, il regardait la F1 Ă la tĂ©lĂ© avec son papa, mĂ©decin au Samu de Dijon. Il a grandi dans une famille modeste. Il voulait ĂȘtre pompier ; il a pratiquĂ© lâescrime pendant des annĂ©es... Une enfance sur laquelle il a toujours jetĂ© un voile de pudeur. La ÂsĂ©paration supposĂ©e avec son pĂšre, puis la disparition de sa mĂšre, une femme trĂšs voyageuse et un peu hippie », qui lui a appris lâanticonformisme » et lâemmenait, avec ses deux frĂšres et ses deux sĆurs, explorer lâEurope en camping-car... Le dĂ©part â alors quâil est encore Âmineur â vers ses aventures de jeune acteur. La prĂ©sence, essentielle et rassurante, de la fratrie. Au lycĂ©e Hector-Berlioz de Vincennes, ses camarades sâinterrogent sur sa famille vit-il vraiment seul ? OĂč sont ses parents ? Jocelyn est un ado pas difficile Ă vivre, plutĂŽt maigre, cheveux longs en queue-de-cheval, loin de lâimage de belle gueule dâange quâil a acquise Ă lâĂ©cran. Ses amis sont des artistes, des membres de la section cinĂ©ma. Assez bon en classe, il passe le bac mais les Ă©tudes lui importent peu. Son objectif tient en deux mots le septiĂšme art. Une ancienne connaissance, qui lâa rĂ©guliĂšrement recroisĂ© par la suite, se souvient quâil Ă©tait fier, en 2007, dâĂȘtre dirigĂ© par ÂRohmer Les amours dâAstrĂ©e et de CĂ©ladon ». Il trouvait ça âdĂ©lirant, incroyableâ... » Pour â99 Fâ, rappelle lâauteur du roman, FrĂ©dĂ©ric Beigbeder, il y a eu une seule nomination aux CĂ©sar et câĂ©tait la sienne. Peu de gens en France ont ses talents de camĂ©lĂ©on. » On le comparait Ă deux illustres Guillaume de sa ÂgĂ©nĂ©ration, Canet et printemps 2010, il devait tourner Philibert, la revanche du chevalier Ă la rose » un premier rĂŽle baroque dans une parodie de film de cape et dâĂ©pĂ©e signĂ©e du scĂ©nariste dâ OSS 117 ». Surtout, il prĂ©parait son premier long-mĂ©trage, oĂč il reprenait les personnages de son court multiprimĂ©, Acteur », comĂ©die sur lâabsurditĂ© et le cĂŽtĂ© faux cul du milieu ». Il avait prĂ©vu de proposer un rĂŽle Ă sa partenaire ÂnumĂ©ro un, deux, ils avaient commencĂ© Ă Ă©crire leur lĂ©gende. Pour LĂ©a ÂFazer, qui les a dirigĂ©s ensemble dans Notre univers impitoyable », ils incarnaient quelque chose de contemporain, de joyeux et de Âmoderne ». Un tandem phĂ©nomĂšne que nous avions rencontrĂ© dĂ©but 2008, pour la sortie de ce film. ÂImpossible de savoir si câĂ©tait le couple Ă la ville ou Ă lâĂ©cran qui se trouvait devant nous. CâĂ©tait sans doute ça pour eux, la vie dâacteur-actrice amoureux. Du vrai, du faux. Le miroir, lâenvers du miroir. Dimanche 15 novembre 2009. Jocelyn roule sur lâA13. Direction Paris, et son havre de paix familial du VIe arrondissement. Novembre dĂ©verse des rideaux de pluie. Avant lâentrĂ©e du tunnel de Saint-Cloud, zone rĂ©putĂ©e dangereuse, il dĂ©passe une voiture qui roule Ă 160 km/h. A peine cinq minutes plus tard, une explosion. Lâavant de lâAriel Atom est encastrĂ©e dans une avancĂ©e en bĂ©ton, au niveau dâune porte de service. Trois cents mĂštres plus loin, lâarriĂšre de la voiture, en feu, projetĂ© lors dâun choc dâune extrĂȘme Trop tĂŽt. IncomprĂ©hensible. Il est des douleurs difficiles Ă partager, encore plus Ă exprimer, nous Ă©crit lâacteur Gilles Lellouche, un ami proche. Nous perdons un camarade dâune gentillesse et dâune bienveillance rares. » On nâĂ©tait pas pressĂ©s, on Ă©tait convaincus dâavoir plein de temps devant nous pour accomplir quantitĂ© de choses ensemble. Toute la vie, quoi ! » explique ÂBĂ©nabar, bouleversĂ©. Le chanteur avait partagĂ© avec Jocelyn lâaffiche dâ Incognito ». CâĂ©tait quelquâun de trĂšs lumineux, un genre de grand gamin aussi talentueux que sympathique et drĂŽle. Je lui prĂ©disais un grand avenir. Il avait un cĂŽtĂ© trĂšs dĂ©conneur, mais câĂ©tait quelquâun de carrĂ©, de franc, de fin. Notre relation de boulot Ă©tait en train de devenir une amitiĂ© profonde, qui sâest arrĂȘtĂ©e dâun coup sous le tunnel de Saint-Cloud. »EnquĂȘte Aline Paulhe, AurĂ©lie Raya, Caroline Rochmann et ValĂ©rie Trierweiler
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